SARA CHAAR, Un corps sans titre. Peintures récentes.

Du 19 octobre au 26 novembre 2023 - Galerie Claude Lemand

  • CHAAR, Repository of Memory.

    Repository of Memory, 2023. Cire froide et huile sur toile, 200 x 150 cm. Collection privée. © Sara Chaar. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHAAR, Everything everywhere.

    Everything everywhere, 2023. Cire froide et huile sur toile, 150 x 200 cm. © Sara Chaar. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHAAR, Clarity is fleeting.

    Clarity is fleeting, 2023. Cire froide et huile sur toile, 200 x 150 cm. © Sara Chaar. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHAAR, Infinity is in my body.

    Infinity is in my body, 2023. Cire froide et huile sur toile, 150 x 200 cm. © Sara Chaar. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHAAR, Feels like an amniotic sac.

    Feels like an amniotic sac, 2023. Cire froide et huile sur toile, 200 x 150 cm. © Sara Chaar. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHAAR, Numberless.

    Numberless, 2023. Cire froide et huile sur toile, 200 x 150 cm. © Sara Chaar. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHAAR, Opening.

    Opening, 2023. Cire froide et huile sur toile, 200 x 150 cm. Collection privée. © Sara Chaar. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHAAR, The Continent before the Big Bang.

    The Continent before the Big Bang, 2023. Cire froide et huile sur toile, 200 x 150 cm. © Sara Chaar. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

Sara Chaar, Un corps sans titre. Peintures récen­tes.
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- Galerie Claude Lemand , 70 avenue Jean Moulin , 75014 Paris.
- Visites tous les jours, sur rendez-vous.
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Pour célé­brer les 35 ans de sa gale­rie, fondée à Paris en octo­bre 1988, Claude Lemand, - col­lec­tion­neur, gale­riste, éditeur d’art et grand dona­teur du musée de l’Institut du monde arabe, - est heu­reux d’offrir au regard du public pari­sien et inter­na­tio­nal un choix des somp­tueu­ses pein­tu­res récen­tes de l’artiste SARA CHAAR, son chant de soi et du monde, ses com­po­si­tions lyri­ques, - des images micro­sco­pi­ques de son corps aux visions cos­mi­ques de l’uni­vers.

Du lyrisme de ses formes (des com­po­sants minus­cu­les pris dans des mou­ve­ments liqui­des puis­sants, s’agglu­ti­nant en com­po­si­tions fluc­tuan­tes et en méta­mor­pho­ses qui débor­dent les limi­tes des toiles) au lyrisme de ses cou­leurs (de gran­des masses de rouge, de bleu, de blanc et de violet et des tein­tes roses qui font écho à la chair et à la peau). Armée d’une longue pra­ti­que de la matière pic­tu­rale et d’une volonté d’explo­rer son corps, son iden­tité bio­lo­gi­que et sexuelle, avec la pein­ture, à la manière du bio­lo­giste qui explore avec son micro­scope ou de l’astro­nome qui explore avec son téles­cope les pla­nè­tes et les soleils … à la recher­che du mys­tère de soi, d’ici et d’ailleurs.

Dans Un corps sans titre, Sara Chaar explore des enquê­tes exis­ten­tiel­les qui remet­tent en ques­tion les idées contra­dic­toi­res entre les carac­té­ris­ti­ques bio­lo­gi­ques et les cons­truc­tions socia­les de l’iden­tité, à tra­vers une série de com­po­si­tions abs­trai­tes qui agis­sent comme des cartes méta­pho­ri­ques de l’ana­to­mie et de la psyché de l’artiste. Sara Chaar s’appuie sur des stra­té­gies visuel­les qui ont nourri ses séries pré­cé­den­tes comme What Remains on the Walls, une série de pein­tu­res de grands for­mats qui ser­vent de témoi­gnage inti­me­ment concep­tua­lisé à l’his­toire de la ville, en uti­li­sant les traces qui res­tent sur les murs. La série avait été réa­li­sée en copiant et en super­po­sant des emprein­tes de traces du temps et d’événements passés lais­sées sur les murs de Beyrouth.

Dans son nou­veau corpus d’œuvres, Sara Chaar uti­lise des frag­ments d’images micro­sco­pi­ques de chro­mo­so­mes, de cel­lu­les et des vues rap­pro­chées de son propre corps qu’elle mani­pule soit en modi­fiant leur échelle, soit en uti­li­sant uni­que­ment des mor­ceaux. L’ima­ge­rie bio­lo­gi­que qui a ins­piré cette série fonc­tionne à la fois comme point d’ori­gine et de des­ti­na­tion de son pro­ces­sus de tra­vail ins­tinc­tif. Cependant, au lieu de rester appa­rents, ces réfé­rents, qui tou­chent également à l’iden­tité de l’artiste, habi­tent cha­cune des cou­ches des tableaux, les trans­for­mant en gestes qui dévoi­lent les pro­fon­deurs psy­cho­lo­gi­ques et phy­sio­lo­gi­ques qui se cachent sous la peau.

Les œuvres de Sara Chaar sont des témoi­gna­ges per­son­nels qui opè­rent comme des négo­cia­tions incons­cien­tes entre nos corps et les codes cultu­rel­le­ment déter­mi­nés qui cons­trui­sent notre pensée. Étant donné que la for­ma­tion de l’iden­tité peut être consi­dé­rée comme une consé­quence de la trans­gres­sion et du tabou, quel­les images sur­gis­sent qui résu­ment les sen­ti­ments cachés du soi : des pay­sa­ges men­taux émotionnels, une infi­nité flot­tante de cel­lu­les et d’orga­nes, ou sim­ple­ment une accu­mu­la­tion de cou­ches qui efface pro­gres­si­ve­ment la mémoire du coup de pin­ceau qui l’a pré­cédé ?

Copyright © Galerie Claude Lemand 2012.

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