LES OISEAUX dans l’Art de DIA AL-AZZAWI.

Du 27 août au 2 octobre - Galerie Claude Lemand

  • Dia Al-Azzawi, The Blue Bird.

    The Blue Bird, 1983. Huile sur toile, 69,5 x 78 cm. Collection privée. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • Dia Al-Azzawi, Portrait de l’Oiseau ... Livre, 2005

    Portrait de l'Oiseau-Qui-N'Existe-Pas, 2005. Livre en feuilles, sous coffret original, 43 x 31 cm. Poème de Claude Aveline imprimé dans 7 langues, illustré d'estampes originales, signées et numérotées par l'artiste. Edition de 22. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • Azzawi, 4 Portraits of the Bird.

    Portraits of the Bird ..., 2005. Acrylique sur papier marouflé sur toile, chaque portrait 42 x 30 cm. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • Dia Al-Azzawi, Portrait de l’Oiseau ... Portfolio 7

    Portrait de l'Oiseau-Qui-N'Existe-Pas, 2005. Portfolio de 8 estampes numériques originales, signées et numérotées par l'artiste, 42 x 59,5 cm. Edition de 22. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • AZZAWI, Sculpture, PEACE LOVER.

    Peace Lover, 1986. Acrylique sur terre cuite, 44 x 58 x 8 cm. Pièce unique. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • Dia Al-Azzawi, Window I.

    Window I, 2000. Acrylique sur une boîte en bois, 40,5 x 40,5 x 5,5 cm.Collection privée. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • Azzawi, Massacres de Sabra et Chatila.

    We are not seen but Corpses (The Sabra and Chatila Massacres), 1983. Portfolio de 9 estampes originales, signées et numérotées, 100 x 75 cm. Extrait de Jean Genet, Quatre heures à Chatila. Edition limitée à 60 exemplaires. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • AZZAWI, Hymne du corps 7.

    Hymne du corps 7, 1979. Poème de Mahmoud Darwich. Gravure original sur papier, 65 x 65 cm. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • AZZAWI, Portrait de l’Oiseau-Qui-N’Existe-Pas.

    Portrait de l'Oiseau-Qui-N'Existe-Pas, 2004. Acrylique sur papier marouflé sur toile, 75 x 57 cm. Donation Claude & France Lemand 2018. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

LES OISEAUX dans l’oeuvre de DIA AL-AZZAWI.
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Claude Lemand

Le thème de l’oiseau est fon­da­men­tal et per­ma­nent dans l’œuvre de Dia al-Azzawi, sur­tout à partir de 1975, veille de son exil volon­taire d’Iraq. Loin de sa patrie, sa culture remonte en mémoire les images et les récits des arts et des mythes méso­po­ta­miens, les oiseaux des poètes soufis (Le Langage des Oiseaux d’Al-Attar) et ceux des grands poètes arabes contem­po­rains, les oiseaux des légen­des et tra­di­tions popu­lai­res ira­kien­nes qu’il avait recueillies auprès des pay­sans et des bédouins. L’artiste ira­kien de Londres réa­li­sera une mul­ti­tude de pein­tu­res, des­sins, sculp­tu­res, livres et estam­pes sur les oiseaux mes­sa­gers de la paix et du bon­heur, les oiseaux-émigrants, les oiseaux-vic­ti­mes des mas­sa­cres en Palestine et en Iraq.

L’oiseau-émigrant appa­raît (L’Emigration 1975), L’oiseau-blessé (Le Voyage 1979, Carnets de guerre 1991), la colombe-âme du martyr (Hymne du corps 1979, Massacres de Sabra et Shatila 1983), mais aussi la colombe blan­che sym­bole de paix, de fidé­lité en amour et d’espoir (Colombe blan­che 1978, Peace Lover 1986, Window 2000) et l’oiseau-bleu des rêves en cou­leur, des contes, mythes et légen­des (Blue Bird 1986, Blue Bird 2013), sym­bole du bon­heur et de l’aspi­ra­tion des humains à accé­der à des uni­vers mer­veilleux et secrets.

En 1981, l’artiste avait par­ti­cipé à la Foire de Bâle avec une expo­si­tion mémo­ra­ble d’un ensem­ble de pein­tu­res dont le seul sujet était l’oiseau : Oiseaux dans un ciel rouge 1981, Oiseau dor­mant, … et sur­tout Le Voyage 1 et Le Voyage 2, trip­ty­que 120 x 260 cm.

Le cata­lo­gue était pré­facé par l’artiste Corneille :
« Les toiles du pein­tre Azzawi sont une oasis luxu­riante. L’ensem­ble est for­te­ment orien­tal, très évocateur. Des nuits pro­fon­des, par­fu­mées. Cependant, comme un brus­que rappel d’une dou­lou­reuse réa­lité d’aujourd’hui, des oiseaux parais­sent, déchi­que­tés, déchi­rés, l’un d’eux tom­bant ailes déployées à la ver­ti­cale. De ce cha­toie­ment de cou­leurs se dégage comme un chant vibrant, voix humaine, belle. Voix authen­ti­que qui raconte la pure et dure exis­tence des bédouins, des noma­des, des pay­sans en Irak, leur piété, leurs super­sti­tions, leurs aspi­ra­tions pro­fon­des. Derrière cette archi­tec­ture de formes et de cou­leurs aux réso­nan­ces ryth­mi­ques et musi­ca­les, se cache l’homme qui parle de son pays, qui le chante plutôt. Nos yeux doi­vent écouter. » (Corneille, Rencontres avec Dia Al-Azzawi, Paris, 1981)

Pour le poème de Claude Aveline, Dia Al-Azzawi des­si­nera en 2004 et 2005 une qua­ran­taine de colom­bes libres et heu­reu­ses, variant les formes et les cou­leurs, sou­vent vives et mul­ti­ples, en fonc­tion des sept lan­gues du poème qu’il a rete­nues et repro­dui­tes dans son livre d’artiste, et de l’expres­sion des sen­sa­tions et des sen­ti­ments posi­tifs qu’il leur attri­bue (liberté, santé, joie, fierté, pas­sion, séduc­tion, réflexion, ...).

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