A l’occasion de sa huitième exposition internationale des Maîtres du Tondo, la Galerie Claude Lemand présente, du 28 juin au 28 juillet 2012, les peintures de 18 artistes contemporains, originaires de 15 pays. Venus d’horizons géographiques, culturels et esthétiques différents, ils ont fait de Paris, Londres ou New York, à titre temporaire ou permanent, leur capitale de vie, de création et de rayonnement international.
Artistes. Shafic Abboud, Pat Andrea, Assadour, Dia Azzawi, Farid Belkahia, Abdallah Benanteur, Mahjoub Ben Bella, Jorge Camacho, Saul Kaminer, Joël Kermarrec, Mohammad O. Khalil, Kim En Joong, Manabu Kochi, Bengt Lindström, Najia Mehadji, Mario Murua, Antonio Segui, Vladimir Velickovic.
Histoire et continuité du Tondo
L’usage de la forme ronde remonte aux origines de la peinture, en Orient comme en Occident. Au-delà des spécificités techniques et symboliques et la variété des fonctions esthétiques et sociales du tondo, toutes les tendances de la peinture moderne et contemporaine y sont représentées.
Certes, beaucoup de peintres n’ont pas senti l’utilité ou l’attrait à exploiter cette forme, certains même la détestent et sentent qu’elle leur échappe, car ils ont besoin d’angles et de repères. C’est aussi le cas de nombreux amateurs que le tondo déstabilise ou qui l’assimilent à tort à l’ovale de certains portraits bourgeois.
La peinture en tondo a pu correspondre, dans la période classique, aux contraintes de l’architecture et de la décoration intérieure des commandes publiques et privées. Mais, à partir de 1900, de nombreux peintres ont été attirés par le tondo en tant que forme idéale et un défi formel à relever en s’adaptant à ses particularités, comme au temps de la Renaissance. Certains y ont trouvé le renouveau de leur art et la forme idéale de leur expression.
En Europe, les plus grands maîtres s’y sont illustrés, depuis Jean Maluel (1400) et les peintres de la Renaissance italienne, flamande et hollandaise, sans oublier les grands peintres des siècles suivants, les Goya, Delacroix,… jusqu’à Ingres et son Bain turc, Monet et ses Nymphéas (1907), Delaunay (1911), Picasso, Metzinger, Kandinsky (1923), Léger, Gleizes, Gorin, Bolotowsky, Herbin, …
Après 1940, on assiste à une résurgence continue du tondo, avec Glarner, Pollock, Riopelle, Hantai, Zenderoudi, Zao Wou Ki, Villeglé, Stella, Télémaque, Rancillac, Wesselman, Tovar, Félix Gonzalez-Torres, Lichtenstein, Estève, Corneille, Doucet, Alechinsky, Viallat, Honegger, Belkahia, Sam Francis, Jaffe, Benanteur, Kim En Joong, Kuroda, Rougemont, Madi, Shimi, Kuroda, Klasen, Camacho, Vedova, Azzawi, Lindström, Kermarrec, Franta, Le Parc, Morellet, Kapoor, Mitchell, Velickovic, Koraichi, Titus-Carmel, Schlosser, Skira, Keita, Khalil, Haring, Corpet, Favier, Kaminer, Kochi, Le Coarec, Hirst, Mehadji, Abboud, Andrea, Segui, Paladino, Rondinone, Castaneda, Sahli, Assadour, Baalbaki, Ben Bella, Afjehei, Ehsai, Derakshani, Pasqua, Takashi Murakami, Zhang Huan, Kaws, Bharti Kher, ... et de nombreux autres peintres de tous pays, que nous découvrons au fil des expositions et des ventes publiques.
