Khaled DAWWA, Figures du Tyran. 18 Sculptures en bronze.

Du 28 avril au 21 juin 2023 - Galerie Claude Lemand

  • DAWWA, Apathie.

    Apathie, 2021. Bronze original, 30 x 28 x 24,5 cm. Signé, daté et numéroté par l’artiste. Edition limitée à 8 + 4 EA. © Khaled Dawwa. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • DAWWA, Vos Excellences.

    Vos Excellences, 2020. Bronze original, 30 x 27 x 28 cm. Signé, daté et numéroté par l’artiste. Edition limitée à 8 + 4 EA. Fusions fonderie d'art. © Khaled Dawwa. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • DAWWA, Stabilité relative ou Ruine.

    Stabilité relative ou Ruine, 2021. Bronze original, 32 x 25 x 24 cm. Signé, daté et numéroté par l’artiste. Edition limitée à 8 + 4 EA. Fusions fonderie d'art. © Khaled Dawwa. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

Khaled DAWWA, Figures du Tyran. 18 Sculptures en bronze.

Figures de la tyran­nie

En peu d’années et à force de tra­vail et de réflexion, Khaled Dawwa a réussi à élaborer un style à nul autre pareil, un expres­sion­nisme per­son­nel puis­sant et maî­trisé. Ses bron­zes en édition ori­gi­nale ne sont pas de sim­ples tira­ges iden­ti­ques, mais de vraies pièces uni­ques, chaque exem­plaire étant tra­vaillé, ciselé et patiné par l’artiste, qui passe de lon­gues semai­nes d’iso­le­ment à la fon­de­rie.

A tra­vers ses 18 sculp­tu­res en bronze, Khaled Dawwa dresse les figu­res des hommes de pou­voir deve­nus des tyrans, rongés par leur volonté de puis­sance. L’artiste se moque de ces hommes gras, dif­for­mes, enfon­cés sur des trônes, le visage fermé, dic­ta­teurs insen­si­bles et bru­taux.

Les sculp­tu­res de Khaled Dawwa mon­trent la vio­lence du pou­voir, sa lai­deur et sa per­ver­sion ; une figure mas­cu­line domi­nante, deve­nue obèse à cause de son avi­dité. Ces sculp­tu­res sont cri­blées de trous, les corps sont abîmés, comme nécro­sés. Mortifère pour celles et ceux qui le subis­sent, l’abus de pou­voir l’est aussi pour celui qui l’exerce, comme saisi dans l’impos­si­bi­lité phy­si­que de s’extraire d’un trône trop petit pour lui et condamné à la décom­po­si­tion pro­gres­sive.

« Les trous que vous voyez dans mes œuvres, pres­que comme des éclats d’obus, sont le résul­tat de mon expres­sion de la fra­gi­lité, de l’usure. Ils ont été, à un moment donné, mon seul moyen d’évacuer mes frus­tra­tions per­son­nel­les face à la cor­rup­tion et à la dévas­ta­tion qui m’entou­raient, et ma propre impuis­sance face à ceux qui en étaient les res­pon­sa­bles. Je pas­sais de lon­gues heures à per­fo­rer des sculp­tu­res. »

Pourtant, rien à faire, malgré tous ces trous qui les défor­ment, les mala­des du pou­voir res­tent agrip­pés à leurs sièges, sem­blant résis­ter aux ten­ta­ti­ves de des­truc­tion qui les visent. "Ils sont l’image d’un pou­voir fra­gile, mais qui ne tom­bera pas de si tôt.". Un espoir existe, mais il est encore incer­tain et loin­tain.

Copyright © Galerie Claude Lemand 2012.

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