HADY SY. One Blood - Sifr - Wall of Hope - Beyrouth 609.

Du 30 mars au 8 avril 2021 - Galerie Claude Lemand

  • HADY SY, Beyrouth 609.

    Beyrouth 609, 2020. Sculpture en acier corten, 165 x 45 x 20 cm. + Socle 65 cm. Edition de 8 + 4 EA. © Hady Sy. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • HADY SY, Zero Dollar. Al-Khawarizmi.

    Zero Dollar. Al-Kawarizmi, 2015. Photographie originale imprimée sur papier d'art, 75,6 x 180 cm. Dessinée, signée et numérotée par l'artiste. Edition de 3 + 3 EA. © Hady Sy. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • HADY SY, Zero Dollar. Sifr arabe.

    Zero Dollar. Sifr arabe, 2015. Photographie originale imprimée sur papier d'art, 75,6 x 180 cm. Dessinée, signée et numérotée par l'artiste. Edition de 3 + 3 EA. © Hady Sy. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • HADY SY, Zero Dollar. Sifr.

    Zero Dollar. Sifr, 2015. Photographie originale imprimée sur papier d'art, 75,6 x 180 cm. Dessinée, signée et numérotée par l'artiste. Edition de 3 + 3 EA. © Hady Sy. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

HADY SY. One Blood - Sifr - Wall of Hope - Beyrouth 609.
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Né à Beyrouth en 1964, Hady Sy est un artiste plu­ri­dis­ci­pli­naire dont la pra­ti­que met l’accent sur de nom­breux pro­blè­mes de fond, sociaux, géo­po­li­ti­ques et exis­ten­tiels. Son œuvre se décline dans un lan­gage huma­niste intense et idéa­liste.

Avec un père pre­mier ambas­sa­deur du Sénégal au Moyen-Orient et une mère liba­naise, Sy gran­dit au Liban, un pays qu’il quitte en pleine guerre civile après sa licence en com­mu­ni­ca­tion au Beirut University College en 1984. Il conti­nue son éducation à Paris, où il obtient un mas­tère en image et média à l’École Française des Attachés de Presse (EFAP) et un DESS en scien­ces poli­ti­ques à la Sorbonne. En 1988, il fonde le fes­ti­val inter­na­tio­nal de pho­to­gra­phie de mode, dont il est le direc­teur créa­tif jusqu’en 1998.

Installé à New York, Sy est témoin de la tra­gé­die du 11 sep­tem­bre 2001, qui marque ses deux pro­chai­nes expo­si­tions per­son­nel­les, In God We Trust, mon­trée en 2004 chez Ethan Cohen à New York, et Nor For Sale, une com­mande du Centre National des Arts Plastiques pour Visa Perpignan en 2007. Les deux séries emploient l’esthé­ti­que du rayon X, en par­ti­cu­lier pour radio­gra­phier des armes et des auto­por­traits, pour déno­ter une cer­taine mala­die inhé­rente et pro­po­ser une réflexion sur l’iden­tité, l’eth­ni­cité, la reli­gion et la guerre, et plai­der pour la paix et la tolé­rance. In God We Trust voyage à tra­vers le monde et devient le sujet d’un livre, tandis que Not For Sale est acquise par le Fonds National d’Art Contemporain.

Son projet One Blood (2009-13), le résul­tat d’une rési­dence artis­ti­que du Ministère liba­nais de la culture, conduit Sy à visi­ter 76 pays pour pho­to­gra­phier 546 don­neurs de sang. Présenté sous la forme d’une ins­tal­la­tion mul­ti­mé­dia, le projet trans­forme une mosaï­que infi­nie d’indi­vi­dus en un déno­mi­na­teur humain commun, en expo­sant des por­traits de don­neurs de sang auprès des sacs de sang obte­nus.

En 2017, Sy pré­sente Sifr, un ensem­ble d’œuvres médi­tant sur la valeur et la nature de la mon­naie et son role dans la société contem­po­raine. Sifr uti­lise notam­ment le billet de ‘zéro dol­lars’ dans des images et des ins­tal­la­tions pour ques­tion­ner ce qui donne sa valeur à l’argent au delà de son exis­tence phy­si­que et ce qui fait du chif­fre zéro, qui à priori a une valeur nulle, un sym­bole incontour­na­ble d’accu­mu­la­tion de richesse et de pou­voir.

Son Wall of Hope, érigé au centre-ville de Beyrouth en sep­tem­bre 2019 et décliné en peti­tes sculp­tu­res, fait explo­ser un mur de démar­ca­tion, tels ceux cons­truits à tra­vers le monde depuis le 11 sep­tem­bre 2001 en répon­ses aux han­ti­ses du ter­ro­risme et de l’émigration. Sy force la confron­ta­tion avec des pro­blé­ma­ti­ques concer­nant l’iné­ga­lité glo­bale, ainsi que les objec­tifs idéo­lo­gi­ques, psy­cho­lo­gi­ques et socioé­co­no­mi­ques des murs. Il pré­sage le déman­tè­le­ment com­plet du mur, en créant dans ce der­nier une ouver­ture sen­suelle qui adou­cit la vio­lence de l’explo­sion, et invite les spec­ta­teurs à le tra­ver­ser pour s’impré­gner de son mes­sage de paix.

Après l’explo­sion du port de Beyrouth le 4 août 2020, Sy crée un trio de sculp­tu­res repré­sen­tant le nombre 609 en cal­li­gra­phie arabe ou latine, des sculp­tu­res qui repré­sen­tent la ville de Beyrouth en tant que Femme. 609, le nombre de l’Ange, est l’incar­na­tion de l’inter­mi­na­ble che­mi­ne­ment de la vie, mais masque aussi le chif­fre huit, le chif­fre mar­quant la minute après six heures quand Beyrouth fut rava­gée. Les sculp­tu­res furent pré­sen­tées pour la pre­mière fois à Beyrouth lors de l’expo­si­tion L’Art blessé à la villa Audi, qui ras­sem­blait des œuvres endom­ma­gées lors de l’explo­sion.
Hady SY vit et crée à Beyrouth.

Copyright © Galerie Claude Lemand 2012.

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