Dia Al-Azzawi, Un itinéraire. Gouaches (1978-2006).

Du 22 novembre au 24 décembre 2012 - Galerie Claude Lemand

  • Dia Al-Azzawi, Arabian Nights.

    Arabian Nights, 1986. Gouache sur papier, 45 x 95 cm. Collection privée. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • Dia Al-Azzawi, White Doves.

    White Doves, 1978. Gouache sur papier, 68 x 48 cm. Collection privée. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • Dia Al-Azzawi, Looking at his Garden.

    Looking at his Garden, 1978. Gouache sur papier, 76 x 55 cm. Collection privée. © Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

Un iti­né­raire est le titre de deux expo­si­tions que la gale­rie consa­cre au grand artiste Dia Al-Azzawi, pour mettre en lumière la richesse de sa créa­ti­vité depuis ses débuts en 1963 jusqu’en 2012, soit une période de 50 ans. Les pein­tu­res et les goua­ches de la pré­sente expo­si­tion appar­tien­nent à la col­lec­tion per­son­nelle de l’artiste et sont expo­sées pour la pre­mière fois en gale­rie.

Corneille. Rencontres avec les œuvres d’Azzawi. Paris, juin 1981.

1. Je vois dans les toiles des let­tres, des gra­phis­mes, de la cal­li­gra­phie, une écriture que je sais arabe, mais que je ne peux pas déchif­frer. Je la sens, cette cal­li­gra­phie, fai­sant partie du rythme de la toile, la ponc­tuant, la sou­te­nant, la ter­mi­nant par­fois avec rage. Si la signi­fi­ca­tion de ces signes m’échappe, je ne pense pas qu’a priori la lec­ture soit néces­saire. Je peux lire autre­ment, ma sen­si­bi­lité d’occi­den­tal peut l’appré­cier dif­fé­rem­ment. Cette cal­li­gra­phie, je peux en admi­rer la force, reconnaî­tre la jus­tesse des traits, en suivre avec étonnement les mul­ti­ples lignes enche­vê­trées, voir l’har­mo­nie ou voir les dis­cor­dan­ces vou­lues, appor­tant la grâce ou le poids néces­saire à la com­po­si­tion de la toile. Ainsi, lors­que je vis à Grenade la magis­trale cal­li­gra­phie arabe qui recou­vre les murs du Palais de l’Alhambra, me parut-elle une suite de des­sins abs­traits d’une incroya­ble beauté.

2. Les toiles du pein­tre Azzawi sont une oasis luxu­riante. Une lumi­no­sité pres­que fluo­res­cente se dégage de cer­tai­nes œuvres. L’ensem­ble est for­te­ment orien­tal, très évocateur, rien à voir avec l’orien­ta­lisme. Des nuits pro­fon­des, par­fu­mées, sur­gis­sent les sil­houet­tes des palais et des mos­quées. Cependant, comme un brus­que rappel d’une dou­lou­reuse réa­lité d’aujourd’hui, des oiseaux parais­sent, déchi­que­tés, déchi­rés, tom­bant ailes déployées à la ver­ti­cale.

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